David Dumortier ~ Lettres à un homme noir qui dort
[La poésie est une tache invisible.]
Splendide petit livre accordéon jaune, en typographie ; long et mince ; présenté dans une couverture rouge. Des lettres. Des missives. Courtes. Fortes. Pleine de tendresse. De respect. La quatrième de couverture annonce : « On n’ose pas toujours écrire à quelqu’un qu’on aime... »
[C’est la nuit qui éclaire le mieux
Sa peau noire.]
Et pourtant. Quoi de plus simple. De plus beau. Qu’est-ce qui nous empêche ? Timidité ? Pudeur ? Peur du ridicule ? Ici, les mots osent. Ils disent. Ils s’offrent. Avec justesse. Avec bonheur.
[Les dix lunules de ses mains
Et la pleine lune
Brillent dans ma chambre.
Laquelle choisir pour m’endormir ?]
Un livre rare. Dans tous les sens du terme (700 exemplaires). Un livre à lire et à relire. Un livre à vivre aussi. Oser l’amour. Oser dire…
[Il a encore été contrôlé. Aujourd’hui.
La police l’aide à ne pas oublier
Qu’il est noir.]
Lettres à un homme noir qui dort, Colophon, 9 €